En restauration, la mention « fait maison » permet de valoriser le savoir-faire du métier de cuisinier et d’informer le consommateur que le plat qu’il va manger a été préparé sur place, à partir de produits bruts. Qui a le droit d’utiliser cette mention ? Quelles sont les conditions pour l’utiliser ? Toutes les informations.
Qu’est-ce que la mention « fait maison » ?
Le « fait maison » est une mention dont peuvent se servir les restaurateurs afin de valoriser leur offre commerciale auprès de leur clientèle. Elle permet de signaler les plats cuisinés ou transformés sur place à partir de produits frais ou bruts ou de produits traditionnels de cuisine (huile, beurre, pain…). Elle a pour but de distinguer les plats de fabrication artisanale des plats ou ingrédients industriels, prêts à l’emploi, achetés en grande surface ou auprès d’un grossiste, réchauffés ou assemblés.
L’usage de cette mention est réglementé par la loi, notamment par la section unique : utilisation de la mention “fait maison” (Articles D122-1 à D122-3) du Code de la consommation.
Quelles sont les activités concernées par cette mention ?
Les établissements de restauration commerciale suivants peuvent prétendre à cette mention :
- restauration traditionnelle sur place
- restaurants de chaîne
- restauration rapide
- restauration collective (cantine, cafétéria, scolaire et en entreprise)
- vente à emporter de plats préparés (service de traiteur, food trucks, vente sur les marchés de plein air, dans les halles couvertes, sur un stand à l’occasion d’une foire, d’une fête, etc)
Quels sont les critères à respecter pour utiliser la mention « fait maison » ?
Pour afficher cette mention, il n’y a aucun processus de réglementation ou de labellisation. Il s’agit d’un simple usage informatif au consommateur.
Toutefois, certains critères sont à respecter pour pouvoir utiliser cette mention.
Une cuisine faite à partir de produits bruts
La cuisine portant cette mention doit être faite à partir d’ingrédients bruts et non transformés à quelques exceptions près citées ci-dessous.
Les ingrédients qui peuvent entrer dans la composition d’un plat « fait maison » sont les suivants :
- Les produits bruts (produits crus) : ce sont des produits qui ont été réceptionnés par le restaurateur sans avoir été modifiés au préalable et en particulier par un mélange avec un autre produit ou par chauffage préalable.
- Les produits non bruts que le consommateur ne s’attend pas à voir réaliser par le restaurateur lui-même :
- les saurisseries (poissons fumés, rillettes et oeufs de poissons etc.), salaisons et charcuteries, à l’exception des terrines et des pâtés
- les fromages, les matières grasses alimentaires, la crème fraîche et le lait
- le pain, les farines et les biscuits secs
- les légumes et fruits secs et confits
- les pâtes et les céréales
- la levure, le sucre et la gélatine
- les condiments, épices, aromates, concentrés
- le chocolat, le café, les tisanes, thés et infusions
- les sirops, vins, alcools et liqueurs
- Pour des raisons de sécurité sanitaire, les produits suivants :
- la choucroute crue et les abats blanchis
- sous réserve d’en informer par écrit le consommateur, les fonds blancs, bruns et fumets et la demi-glace.
Un plat composé exclusivement de ces produits ne peut pas être un plat « fait maison ».