Le célèbre journaliste gastronomique Jean-Luc Petitrenaud est mort à l’âge de 74 ans

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Le journaliste gastronomique Jean-Luc Petitrenaud, qui avait notamment présenté les émissions télé “Carte postale gourmande” et “Les escapades de Petitrenaud”, est mort vendredi à Paris à l’âge de 74 ans, ont annoncé ses enfants.

Le journaliste gastronomique Jean-Luc Petitrenaud, connu notamment des téléspectateurs français pour ses “escapades” gastronomiques sur France 5, est mort ce vendredi 10 janvier à l’âge de 74 ans.

Cette figure familière du petit écran est décédée “entourée de ses proches”, ont déclaré à l’AFP ses enfants Louise et Antonin Petitrenaud, qui “remercient les personnes qui l’ont tant aimé pendant ces années”.

Passionné de cuisine des terroirs, il a publié une vingtaine de livres depuis 1997. L’investigateur de la semaine du goût avait été nommé chevalier de la Légion d’honneur par Jacques Chirac en 2004 et avait reçu le prix du meilleur journaliste gastronomique. _

“Le langage est aussi précis que la cuisine. Les mots, j’aime les goûter comme je goûte les plats”

Jean-Luc Petitrenaud

“J’ai le plaisir du récit comme celui de la gastronomie, pour la poésie. Il y a les bons mots, et les bons mets”, avait souligné le critique gastronomie lors d’un passage à Clermont-Ferrand, lui qui avait confié avoir voulu que sa vie soit “une récréation permanente”.

Jean-Luc Petitrenaud naît le 5 décembre 1950 à Clermont-Ferrand. Il s’intéresse très jeune à la cuisine de terroir, grâce à sa grand-mère paysanne, Louise, et à ses fameux pâtés de pommes de terre. N’étant pas un élève modèle et assidu, il passait ses journées à faire le pitre en imitant ses professeurs, il est renvoyé du collège en 3e pour indiscipline. Son père l’incite à apprendre un métier. Sans conviction, Jean-Luc Petitrenaud obtient un CAP de chaudronnier et de soudeur. Il passe ensuite un diplôme d’éducateur spécialisé et anime des colonies de vacances et des clubs de théâtre.

Tout en continuant son métier d’éducateur dans un centre d’enfants inadaptés, il prend des cours à l’École du cirque Fratellini et portera le surnom de Clown Mime Luc. C’est certainement cette formation qui lui a permis d’acquérir le jeu d’acteur et la théâtralité dont il use dans ses émissions. Marié à une éditrice, Sylvie Desormière, il est le père d’une fille prénommée Louise, en souvenir de sa grand-mère, et d’un fils, Antonin.

Premiers pas sur les ondes de Radio Puy-de-Dôme

En 1984, Jean-Luc Petitrenaud commence à faire des émissions de cuisine sur les ondes de Radio Puy-de-Dôme (Ici Pays d’Auvergne, aujourd’hui). Il diffuse entre autres des portraits féminins souvent savoureux, intitulés Le quart cœur et commence à faire des chroniques gastronomiques; C’est lorsqu’il est en Suisse que sa carrière de critique gastronomique décolle : Radio suisse romande lui propose une chronique quotidienne sur la cuisine. Ensuite, il va exercer ses papilles à la télé dans Grands gourmands (France 3 de 1997 à 2006), Carte postale gourmande (de 2000 à 2006)  et Les Escapades de Petitrenaud sur France 5 (à partir de 2006). Il exerce aussi ses talents sur Europe 1 et dans les pages de L’Express. En 2017, il rejoint Sud Radio pour une émission hebdomadaire, Au bistrot du marché. Les souvenirs du journaliste gastronomique étaient solidement enracinés à Couleuvre (Allier). Chez cet Auvergnat, le pendant paternel est bourbonnais. Couleuvre, c’est là que résidait sa grand-mère paternelle, Louise.Dans cette maison, des Rozières, aujourd’hui disparue. “J’y suis retourné, adulte, avant qu’elle ne soit abattue, et tout m’a semblé si petit”, confiait-il dans dans une interview à La Montagne.

L’image de cette liberté bourbonnaise, ce sont ces vacances d’été ou ces dimanches, passés dans la maison de Louise Petitrenaud. “Nous habitions à Clermont-Ferrand et l’on s’y rendait le week-end.”En décembre 2018, Michel Drucker avait fait un stop à l’aéroport d’Aurillac pour un brunch sur le tarmac organisé par son ami Jean-Luc Petitrenaud et le boulanger et meilleur ouvrier de France Christian Vabret. Photo d’archives Christian Stavel

Son amour du bon manger, il l’a puisé chez sa mère : “Elle avait une très grande présence aux fourneaux”. Et chez sa grand-mère “détentrice de ce lien de famille.” Avec une anecdote parmi d’autres : “Ma grand-mère ne savait pas comment nous dire je t’aime, mais elle le faisait à travers un pâté aux pommes de terre. C’est mieux qu’un petit baiser déposé sur le bout du nez d’un enfant de cinq ans.”

Souvenir d’enfance qui était aussi lié au territoire. “L’enfance est un refuge, un virus. J’ai un attachement viscéral à la région, pas militant. Je suis très accroché à cette image, quand je reviens en pèlerinage. D’abord les Combrailles, le puy de Dôme, la vue sur la chaîne des puys…”

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